CHEMAZE: Reflexions, Propositions et Point de vue pour organiser les filières de productions agricoles de telle façon que le producteur soit rémunéré correctement

Publié le par Loic Desamaison

Objet: Réflexions et propositions de réglementation pour organiser les filières agricoles de telle façon que le producteur soit rémunéré correctement.

Remarque préalable: Mon propos est le fruit d'une réflexion de "bon sens" et s'appuie pour exemple sur les filières du lait, de la viande de bœuf, du poulet et des fruits et légumes. A partir du moment où ce principe serait retenu, il faudrait évidemment se poser l'opportunité de l'étendre à toutes les productions agricoles destinées à la consommation humaine.

*1* Principe de base:

à réglementer de façon rigoureuse l'étiquetage des produits proposés à la consommation humaine au niveau des magasins de vente en obligeant le commerçant à un classement en 5 ou 6 classes en relation avec le fait que les produits vendus sont potentiellement porteurs de plus ou moins de traces de produits chimiques // ce principe découlant du fait que ces traces de produits chimiques ont une incidence sur le long terme, néfaste sur la bonne santé du futur consommateur // le producteur serait rémunéré sur la base d'un étagement non normé par rapport à l'hygiène du produit (que tous les types de production respectent) mais organisé autour de l'impact néfaste du produit sur la santé humaine qui rejoint bien souvent par ailleurs le bien être animal( en particulier, une vache qui vit dans un environnement de "bien être, a de fortes chances de produire un lait de bonne qualité au sens de la santé humaine // voir pour l'exemple la viande de bœuf de KOBÉ qui est vendue environ 10 fois plus cher que la viande issu d'un bœuf élevé de façon industrielle (= de 100€ à 300€ par opposition à 20€ à 30€ , le kilo)

-->Dans le principe, cet étiquetage chez le commerçant final permettrait d'organiser les filières de telle sorte qu'en amont le producteur soit correctement rémunéré de son travail, non pas par "faveur" mais plutôt en fonction de sa réelle contribution à l'intérêt général via la meilleure santé du consommateur

-->Je ne suis pas spécialiste des prix pratiqués mais avec mon principe, on peut étager le prix du lait payé au producteur (par exemple) de la manière suivante:

- Lait bio = 50 cts le litre

- lait issu de vaches nourries de façon traditionnelle = 42 cts le litre ( vaches sortant tous

les jours sur un parcours et nourries exclusivement avec des aliments strictement

naturel).

- lait issu de vaches concentrées de façon industrielle mais sortant tous les jours en

pâture = 35 cts le litre.

- lait issu d'une exploitation de type industrielle où la concentration est énorme (type

ferme des 1000 vaches) = 25 cts le litre.

-->Avantage: mon propos n'est pas politique au sens "droite" ou "gauche" mais extrêmement libéral puisque dans mon raisonnement je n'interdis aucun type de structure // tous les types de production allant de la ferme "bio", à la ferme des 1000 vaches sont autorisables ; c'est ensuite le consommateur qui fera réellement fonctionner telle ou telle filière.

*2* Je crois à ce pouvoir du consommateur responsable et "intelligent". Je pense que cette organisation serait même une force pour le marché national comme sur le marché international.

*3* Faire rentrer l'incidence sur la santé du consommateur de l'aliment, dans la labellisation ou plus simplement l'étiquetage d'information du produit.

*4* Pour pallier et dépasser les freins que le système génère pour protéger ses acteurs puissants, il faut autoriser et encourager l'étiquetage des produits par le producteur sur une base de vérité (sur la façon dont le produit a été élaboré) // j'écris ce que je fais et comment cet aliment a été produit, sous ma seule responsabilité et cela est du domaine "pénal" si je déroge à ce principe.

*5* Je suis favorable provisoirement à l'étiquetage des produits au sens du "produit en France" avec la notion de proximité, mais les producteurs français vont sans doute un jour prochain produire de façon très industrielle et cela ne deviendra plus pour moi un indicateur de qualité (au sens de ma santé). A moyen terme cela ne voudra rien dire car demain nous pouvons très bien avoir une ferme de 1000 vaches installées en MAYENNE // Que fait-on alors du produit?

*7* Exemple:

- Tomates de pleine terre en opposition aux tomates produites de façon industrielle

alimentées avec du liquide nourricier,

- Poulets de 32 jours, industriels en opposition à un poulet de 120 jours nourri au blé et

en liberté de plein air,

- Lait produit dans la ferme des 1000 vaches en opposition à celui qui est produit dans

une exploitation de 80 vaches dont la majorité des aliments sont des céréales

naturelles et qui vont paitre à l'herbe tous les jours,

- Fruits issus des vergers traités de façon industrielle en opposition avec des fruits

produits de façon quasi naturelle,

*6* Le système qui encourage toujours à l'agrandissement pose problème car si vous avez une production laitière issue de 80 vaches et que vous vous agrandissez pour passer à 200 vaches, économiquement vous mettez le doigt dans un non sens économique puisque de toute façon vous ne pourrez pas rivaliser avec une unité qui est établie avec 1000 vaches.

*7* Ce souhait d'organisation n'est pas en soi une idée strictement nouvelle puisque dans les faits cela revient à certifier et classifier par la puissance publique la panoplie des "labels" et autres "appellations" plus ou moins trompeuses qui existent déjà dans certains secteurs

*8* Conclusion de mon idée :

--> La crise des filières de production agricole et l'intérêt des consommateurs (vu sous l'angle de la santé) devraient trouver une solution équilibrée en modifiant la réglementation de l'étiquetage des produits destinés à la consommation humaine

**Produits de consommation classés dans 4 à 6 classes de type S (comme santé) ou N comme naturel) // Classés en fonction de la moindre absence de trace de produits indésirables pour la santé // S1 étant le TOP pour conserver la santé, c'est-à-dire en particulier les produits d'origine biologique

--> Au sens de la préservation de la planète, un deuxième label devrait être apposé sur l'étiquette de chaque produit alimentaire, celui de la proximité de production // ce critère pourrait être une autre classe de type K (comme kilomètre) // il faudrait comptabiliser dans le dit indicateur la sommation de toutes les distances parcourues par l'ensemble des sous produits (au prorata de leur quantité) participants à l'élaboration du produit fini // ceci donnerait une distance relative de XX Kms // introduire aussi sans doute notion du KP (lieu de production) et KF (lieu de vente).

Exemple K1 --- > produit à moins de 100 Kms

K2 -à produit avec un total cumulé situé entre 100 et 300 Kms,

…..etc.

--> En tant que consommateur, avec cette réglementation, j'ai un éclairage simple et garanti par la puissance publique, sur les produits destinés à ma consommation et je peux du coup décider du prix que je souhaite mettre en face en toute connaissance de cause.

IDÉALEMENT, si possible j'achète des produits labellisés S1/ K1 mais cela a un coût!

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Loïc consommateur et citoyen

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